Aout 2006: 2eme RDV en PMA
Mercredi 9 août 2006 Ce matin, j’avais mon second rendez-vous en PMA. Rendez-vous que mon gynéco m’a conseillé de prendre quand je lui ai demandé une ordonnance pour mon control post-FC. J’avais le 1er rendez-vous de la matinée. Je n’ai ni attendu ni croisé de femmes enceintes ; donc je suis arrivée de bonne humeur dans son cabinet. Je lui ai donné les résultats de prise de sang qui confirmaient mon ovulation du cycle dernier, mon taux de béta hCG, mon écho de control post FC. Après avoir regardé tous ces résultats et comptes rendus on est passé dans le cabinet d’auscultation. - Echo endo-vaginale: Pas de follicule à l’ovaire droit. Comme à chaque échographie. Je commence même à me demander si cet ovaire fonctionne ou alors je tombe toujours sur le cycle où c’est le gauche qui travaille mais en y réfléchissant bien, le cycle dernier c’est le gauche qui avait travaillé puisque c’est là qu’on n'avait vu la cicatrice de rupture de corps jaune. Donc non, je ne dois jamais ovuler su côté droit. - Côté gauche, c’est déjà mieux. 2 follicules ont grossi de 5 mm en 1 semaine. Malheureusement ils ne font pas plus de 7 mm et c’est vraiment l’équivalent d’un follicule à J1 alors que je suis déjà à J20. Donc peu d'espoir d'ovuler. Le gynéco me dit que mon cycle redémarre lentement. Il est incapable de me dire quand mes règles arriveront. Nous réfléchissons ensemble à l’éventualité de prendre du duphaston ; moi je ne suis pas spécialement pour puisque mes règles arrivent entre 8 à 13 jours après la prise du dernier comprimé. Je préfère ne rien prendre. Il m'a beaucoup rassuré pour la FC: La proportion de FC pour une personne « normale » est d’1 grossesse sur 4 mais qu’avec la prise de clomid, le risque était plus élevé. Il pense que si cette grossesse était arrivée lors des 3 premiers cycles sous clomid la grossesse aurait peut-être tenu. Mais bon, à cette époque le nombre de spermatozoïdes était vraiment trop bas. Alors au fond de moi je trouve que c’est un comble de continuer des stimulations si on sait qu’on augmente le taux de FC. C’est un peu paradoxal : On stimule pour que la patiente tombe enceinte tout en sachant que si cette chance arrive, elle a plus de risque de faire une FC. Où est la logique dans tout ça ? C’est d’autant plus rageant que je suis biologiste et que mon travaille consiste justement à améliorer les traitements chez les malades, à trouver des associations médicamenteuses qui éviteraient les effets secondaires, d’éviter les complications chirurgicales d’une thérapie... A la fin du rendez-vous je lui demande "puisqu'on a réussi naturellement est ce que l’on peut faire des IAC avant ICSI ?" Et là il m'a fait un grand sourire et il a dit "j’en ai bien l’impression oui, il faut tenter puisqu’il y a eu une conception, mais pas sous Clomid". Interdiction de reprendre Clomid. Pour lui c’est dangereux de prendre clomid au-delà de 6 stimulations. Il y a un risque de cancer des ovaires, de kystes ovariens, d’amoindrissement de la paroi utérine … Il a dit qu'on allait attendre 2 cycles car j'ai eu beaucoup trop de stimulations cet hiver. Mais mes cycles étant de 45/50 jours sans traitement, je ne vais pas commencer ma 1ere IAC avant novembre. Mais bon, nous ne sommes plus à 3 mois près. Je préfère attendre 3 mois que de refaire une FC. Il a dit que si on faisait une IAC là, maintenant, ça ferait une nouvelle FC... NON NON NON je ne veux pas : je ne supporterai pas 2 FC coup sur coup.
Mais je suis contente de ce RDV (pour une fois je n’ai pas pleuré en sortant). A la PMA ils savent vraiment rassurer et expliquer le pourquoi du comment et ils ont vraiment l'air de savoir ce qu'ils font. Mon ancien gynéco lui, rajoutait un nouveau médicament supplémentaire, chaque fois que je commençais un nouveau cycle de clomid. Aujourd’hui je me sens bien. Je suis sereine. Je me sens entre de bonnes mains. Je n’ai pas peur des prochains résultats de spermogramme programmé pour samedi prochain. Pourvu que les nouvelles soient bonnes. Pourvu que le bonheur arrive enfin et surtout qu’il dure 9 mois cette fois-ci ….
Les miracles n’arrivent que quand on les espère. Es ce qu’un employeur embaucherait un chômeur de longue durée qui arriverait en entretient complètement démotivé ? NON.
Es ce que les malades qui vont à Lourdes pour espérer un miracle y croient encore ? OUI : s’ils n’y croyaient pas, ils ne s’y rendraient même pas. Donc il faut y croire. Garder sa motivation. Persévérer.